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Restaurants d’Hier : février 2012

Annie et Gilbert Laffont vont nous quitter

       C’est une tranche d’histoire qui prendra fin le 9 mars prochain lorsqu’Annie et Gilbert Laffont baisseront définitivement le rideau du Relais des Capucins, que l’on connait aussi sous l’appellation « le Routier ». Ce sont nos plus anciens commerçants et restaurateurs de Trèbes, qui nous quittent après presque 30 ans d’accueil de la clientèle dans leur établissement. Ils vont prendre une retraite bien méritée, car même s’ «  ils ne font pas leur âge »,  ils sont largement en droit de tirer leur révérence.

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Cette adresse dont la notoriété dépasse nos frontières aura été pour de nombreux fidèles une étape «  comme à la maison ». L’esprit libre (dans les limites du raisonnable en ces lieux) qu’Annie et Gilbert assument pleinement a en partie contribué à la réputation de la maison. Mais outre les routiers, ils ont su fidéliser grand nombre de commerciaux, de retraités en balade qui aimaient retrouver à leur table la qualité des bonnes recettes de grand-mère qui en a fait une étape gourmande renommée.

La nouvelle de la fermeture est tombée comme un coup de massue pour les habitués qui vont se retrouver orphelins de cette « maison familiale » et qui attristés se demandent déjà «  mais où allons nous aller ? ».
C’est les larmes aux yeux qu’Annie se prépare à cette échéance de début mars. Elle a du mal à imaginer mettre un point final à toutes ces années durant lesquelles, avec Gilbert ils se mettaient au travail chaque jour avec plaisir. Le client devenait au fil du temps l’ami et il savait qu’il pouvait ici se confier, s’épancher en pleine confiance.

Gilbert se souvient de leur arrivée à Trèbes, en 1983, il était alors allé saluer ses confrères : les frères Authier sur la 113, le père Tomazello en face, Jean Jacques Gaubert au café de l’Aude…

La bâtisse sera rasée
routierL’autre aspect de ce départ qui est un crève cœur pour nos restaurateurs, est que la bâtisse va être rasée pour laisser place à un centre commercial . Voir disparaitre cette imposante maison dont l’histoire est rattachée au Trèbes d’hier à l’époque où les briqueteries et tuileries étaient nombreuses occasionnera surement  pour de nombreux « vieux » Trébéens un pincement au cœur.

Annie et Gilbert apaisent leur tristesse de s’en aller, en se projetant dans l’avenir où ils pourront s’adonner à la chasse, à travers un voyage en Afrique ou encore en participant , comme ils le font depuis des années, à des concours avec leurs springers anglais.  Les époux Laffont pratiquent la chasse dans le sens le plus respectueux de cette activité qui leur permet d’assouvir leur passion de la nature et de la marche.

D’ici le 9 mars, passez prendre un café ou vous régaler de la cuisine maison, chez Annie et Gilbert , cela leur fera chaud au cœur.

L’histoire de cette adresse
Nos aînés Trébéens ont connu la briqueterie qui se situait ici. La bâtisse n’était autre que la maison de maîtres des propriétaires de cette ancienne entreprise. C’est après la guerre qu’une dame d’un certain âge en a fait l’acquisition pour en faire une étape gastronomique et reposante avant tout destinée aux premiers chauffeurs de camions qui effectuaient de longs trajets. Très vite et pour longtemps cette halte régénérante devint dans les habitudes des routiers  » Chez la mémé »  de manière à la fois affectueuse et déférente.  Gilbert Laffont qui a exercé cette profession durant de nombreuses années, arrêtait lui aussi le moteur de son camion pour se restaurer chez la vieille dame. deux autres propriétaires succéderont ensuite à cette dame estimée, avant ce jour d’avril 1983 où Annie et Gilbert deviendront les sympathiques restaurateurs de cette étape de baroudeurs des grands axes routiers.

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