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Blanche et Alfred Vidal

Juillet 2011
Nombre de Trébéens se souviennent de Blanche et Alfred Vidal, ce délicieux couple de commerçants qui ont exercé sur la ville. Alfred s’est éteint le 13 juillet dernier emportant avec lui foule de souvenirs de la vie de notre ville. Nous l’avions rencontré avec son épouse Blanche (qui nous a quitté le 24 décembre 2006) et ils nous avaient conté ce qu’était le quotidien des commerçants de proximité au siècle dernier:
Après guerre, M et Mme Revel les parents de Blanche , tenaient ( à l’emplacement qui a ensuite été occupé par le magasin Huguette) au cœur du vieux village, une épicerie dans laquelle trônaient les titres des journaux de l’époque auprès des fruits et légumes et des boites de conserves. A cette période là Blanche et Alfred étaient employés des PTT. Ils en ont parcouru des milliers de kilomètres … !  Ils distribuaient chaque matin les journaux du jour, puis Alfred coiffé de sa casquette de facteur partait pour sa tournée traditionnelle suivie de la distribution des colis. «  A cette époque là il y avait moins de gens à Trèbes et bien évidemment moins de facteurs, Blanche assurait les remplacements sur les villages environnants sur la mobylette de service et rentrait vers les 2h de l’après midi pour prendre en charge le recouvrement. » nous narrait Alfred.

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Lorsque l’épicerie familiale a été vendue, les époux Vidal ont maintenu la vente des quotidiens. « Comme il n’y avait pas de magasin, nous avons créé une tournée sur laquelle nous vendions les journaux à l’aide d’une petite remorque à bras. »  Ceci jusqu’au jour où, en mai 1965, ils deviennent les précurseurs en matière de vente de presse sur la ville en ouvrant un magasin rue du 11 novembre. « Pour l’inauguration, nous avons eu la présence venue de Paris d’un représentant de l’organisme chargé de la diffusion et tous les notables de la ville étaient là. A une date que j’ai du mal à situer, c’était en tout cas encore à l’époque des anciens Francs, nous avons eu un gagnant de 10 millions de francs  à la Loterie Nationale. Ce qui était en ce temps là un très gros lot et nous a valu les honneurs de la presse parisienne, nous avons eu notre photo dans  Ici Paris et France Dimanche. A la suite de ça, les gens de Carcassonne et des villages du coin pensaient que notre magasin était chanceux et venaient nombreux nous acheter des billets de Loterie. » se souvenait Alfred.
A travers leurs emplois aux PTT et leur commerce-presse ce chaleureux couple a eu durant de longues années des rôles primordiaux auprès des Trébéens, leur faisant parvenir le courrier et les nouvelles du monde entier.
En parallèle, ils trouvaient le temps de participer à la vie associative de la commune. Alfred dans le club de football pour lequel Gérard leur fils a pris la relève notamment en assurant la présidence durant de nombreuses années. Blanche de son coté était une bénévole active de la paroisse.
Durant 20 ans ce charmant couple, aidé par leur fils et Jeanine leur belle-fille, a accueilli la population avec une gentillesse et une serviabilité dont la réputation ne les a pas quittés lorsque, retraités, ils croisaient d’anciens clients.
Inséparables ils ont savouré une retraite joyeuse rythmée de dynamiques activités. Membres du Comité d’animation à sa création, ils ont contribué par leur passion de la danse et de la musique à la réussite des thés dansants. On les a aussi souvent vus remonter les manches pour transporter tables, chaises boissons…  pour l’organisation des autres manifestations de l’association.
Fervents adeptes des après midi et soirées dansantes, ils rejoignaient dès que possible, leurs amis du Club de la Roseraie, du Black Botton ou du Païchérou.
Lorsque la santé les a contraints à s’éloigner de la danse, on pouvait tout de même croiser Alfred se rendant le matin, journal sous le bras, faire son tiercé au Café de l’Aude.
Plus d’un demi siècle d’un mariage réussi, que l’on pouvait constater encore, peu de temps avant que Blanche ne nous quitte, lorsqu’ils prenaient place le jeudi dans la galerie marchande de Cité2, devant un café que Blanche avait plaisir à accompagner de la cigarette quelle s’autorisait, l’occasion pour eux de croiser et retrouver des connaissances au hasard du chaland.

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